Gouttes d'eau sur pierres brûlantes

Un film de François Ozon

Note: 12/20

Critique: On a tellement aimé Jeune et Jolie, qu’on ne peut s’empêcher de se jeter sur un film plus ancien du réalisateur au grand dam de nos espérances.

Le moins qu’on puisse dire c’est que cette œuvre est bien peu folichonne et renferme en elle bien plus de similarités avec le théâtre qu’avec le cinéma. Se présentant sous la forme de quatre actes où quatre personnages vivent de courtes passions fougueuses. Le synopsis ne laissait pas vraiment présager quelque chose de ce type où l’absurdité des situations est monnaie courante.

A la manière de Carnage (mais avec bien moins de talent), des couples s’engueulent dans des dialogues stériles, trop stériles. On a du mal à savoir si le propos est censé être drôle ou si au contraire il faut tout prendre sérieusement, en tout cas une chose est sûre : tout est risible. On ne s’attache aucunement à ces personnages trop spéciaux dont on ne sait pas que peu de choses et qui ne semblent jamais très sérieux.

Le casting est loin d’être terrible. Si Anna Thompson est bien gentillette dans son rôle de transsexuelle, elle n’apparaît pas assez à l’écran, Ludivine Sagnier apporte un peu de peps et de bonne humeur parmi le trio d’acteur dépressifs que sont les autres. Bernard Giraudeau est passable en vieux homosexuelle se complaignant tout le temps de la vie. Mais ce n’est rien comparé au jeune Malik Zidi, adorable mais qui récit son texte comme un enfant réciterait une poésie à son maitre d’école pour lui montrer qu’il a bien apprit soit : plat, impersonnel et dénué de la moindre émotion. Un héros qui ne pourra donc nous emporter dans son jeu.

Le récit joue avec ses personnages, frisant le ménage à quatre, dans un huis clos où s’enchainent les parties de jambes en l’air. Seul la BO pourrait sauver ce film du désastre avec des morceaux allemands étonnamment entrainants. L’intérêt porté au scénario est presque nulle, les disputes de vieux couples ne font pas rire, ne nous touche pas un poil, on s’ennuie de long en large. Rien à sauver de ce côté-là.

Reste un packaging DVD excellent renfermant un court métrage du réalisateur intitulé Une rose entre nous, qui nous fera oublier la très mauvaise expérience du film par sa fraicheur, sa désinvolture et ses bons acteurs. Ouf sauvé !

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes

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