Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Allons au Cinéma avec Tommy

White Bird

15 Octobre 2014, 18:19pm

Publié par Tommy's Ghostwriter

White Bird

Un film de Gregg Araki

Note: 10/20

Critique: Avec ce drame moyen, le réalisateur américain signe un film impuissant et pesant.

Le récit débuté plutôt sur les chapeaux de roues. Une adolescente doit réagir face à la disparition de sa mère mais cela ne semble pas la perturber plus que cela. On découvre petit à petit les non-dits, la haine s’installant de part et d’autre de la famille. L’ambiance est très décomplexée, l’héroïne va se développer (comprendre par-là : coucher), les années vont passer puis le drame familial va se transformer en ridicule thriller. Le twist final n’est pas crédible et brise le peu d’espoirs qu’on avait auparavant posé dans le film.

Les comédiennes sont en revanche talentueuses. Eva Green est bluffante de débauche, femme au foyer, seule et alcoolique, regrettant sa jeunesse, perdant peu à peu la tête et devenant de plus en plus insupportable. Shailene Woodley est impressionnante de réalisme, aussi jeune et jolie que saisissante. Elle appréhende parfaitement son rôle d’ado désorientée mais audacieuse. Le reste du casting nous convaincra en particulier le père de famille, impassible, tacite et froid, joué Christopher Meloni.

On blâme cependant la multitude de clichés présents dans la pellicule. Entre les personnages stéréotypés au maximum (et qu’on n’a pas envie de connaître), l’atmosphère de la petite famille bourgeoisie classique, l’ennuie de cette dernière. Seul la protagoniste principale semble se démarquer du reste. L’intrigue trop banale manque d’originalité et peine déjà à nous captiver mais surtout le film n’avance pas vraiment dans le bon sens et se perd en longueurs pour se conclure sur un final certes imprévisible mais bâclé. Ça manque de profondeur, de tangibilité et bien qu’on s’attache à l’héroïne, jamais le spectateur n’est dans la démarche du pourquoi/comment sa mère a disparu. Cela ne semble choquer personne et on se résigne à comprendre la très faible intrigue.

White Bird
White Bird
White Bird

Commenter cet article