Sur la route de Madison

Un film de Clint Eastwood

Note: 10/20

Critique: Le réalisateur américain nous livre un drame tout en retenu émotionnelle.

Les acteurs sont moyens ; entre Clint Eastwood qui jongle entre trois expressions faciales et Meryl Streep qui malgré ses efforts n'arrive pas à sortir du rôle de l'ingénue, on n'est pas gâté. Lui se croyant charmeur et drôle (alors qu'il est totalement has been), elle, se forçant à rire et n'arrivant jamais à transmettre au spectateur des sentiments clairs. Les seconds rôles s'oublieront bien vite tant leur personnalité est boursoufflée. Casting décevant pour des protagonistes déjà peu captivant.

Le film se déroule selon un long flash-back ou 2 enfants (re)découvrent leur mère à travers ses journaux intimes qui vont les faire s’interroger. On s'attend globalement à tout ce qu'il va se passer. Une bête romance ni passionnante ni passionnelle. Les émotions sont faibles, l'atmosphère est fade et plate, on se demande bien ce qu’ils se trouvent l'un l'autre. L'intrigue (si on peut appeler l'histoire d'amour ici) offre une tension inexistante, une ambiance insensible dénuée des plus simples comme des plus complexes sentiments. Ces longues journées en compagnie du duo principal vont nous paraître bien longues. Les dialogues ne sauvent pas le manque de rythme du récit et ne contribuent en rien à créer un peu de dynamisme (complètement absent). Conclusion, on s'ennuie ferme de la première a la dernière minute, les personnages ne nous intéressants pas le moins du monde, leurs péripéties amoureuses étant aussi vaines que pathétiques. Pensant s'évader de sa vie monotone elle prend cet inconnu pour un rêve devenu réel.

Cette petite réflexion sur le divorce et sur le fait de sortir de sa routine familiale manque tout simplement de profondeur et a perdu probablement avec le temps le peu de puissance qu’elle avait. Romance impossible dénuée de charme, peinant à captiver, s’étalant sur plus de deux heures lentes et laborieuses de mièvrerie, on termine l’œuvre se fichant complétement de ce qu’il peut arriver aux personnages et c'est bien dommage.